SupplĂ©mentau voyage de Bougainville Ă©crit en 1172, est une rĂ©ponse fictive au rĂ©cit de voyage de l'explorateur Bougainville qui avait « dĂ©couvert » l'OcĂ©anie. Dans ce texte, Diderot donne la parole aux victimes de la colonisation, les tahitiens dans le cas prĂ©sent. Il joue donc sur le procĂ©dĂ© d'inversion des regards pour dĂ©noncer l RĂ©sumĂ©: Le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Denis Diderot prĂ©sente une critique de la sociĂ©tĂ© europĂ©enne du XVIIIĂš siĂšcle et du processus de civilisation par contraste d’avec la sociĂ©tĂ© tahitienne, tout entiĂšre naturelle, dĂ©crite par Bougainville. L’examen des normes de la sexualitĂ© est l’occasion de rĂ©vĂ©ler l’obscurantisme des LumiĂšres et les effets pervers d SUPPLÉMENTAU VOYAGE DE BOUGAINVILLE, Denis Diderot (rĂ©sumĂ© & analyse) Obtenir ce document Voir sur l'admin Extrait du document. En 1771, paraissait Ă  Paris le Voyage autour du monde, rĂ©cit de son pĂ©riple par l’explorateur Louis Antoine de Bougain-ville. Celui-ci avait alors sĂ©duit la cour et le Tout-Paris en exhibant Aotorou, le «bon sauvage» ramenĂ© de Tahiti. Il s’en ƒuvrepolĂ©mique, le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville pose les bases d'une sociĂ©tĂ© dans laquelle le respect de la nature se rapproche du mythe du bon sauvage. Il ne faut pas y voir, cependant, le modĂšle unique prĂŽnĂ© par le philosophe. Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville est composĂ© de cinq parties. ParAmĂ©lie Vioux. Discours du vieillard, SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, Diderot : analyse. 22 dĂ©cembre 2015. 29 commentaires . Par AmĂ©lie Vioux. L’EncyclopĂ©die de Diderot et d’Alembert. 4 aoĂ»t 2018. Commenter. Par AmĂ©lie Vioux. SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, l’aumĂŽnier : commentaire. 13 fĂ©vrier 2016. 10 commentaires . Par AmĂ©lie Vioux. upykgH3. 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID _5k9HQVMNJexcxhGicyCTQCsRbiaTkIvQIwIawGHtAtvfL0mlFsPrg== Cette Ă©tude a Ă©tĂ© conduite en classe de premiĂšre pour rĂ©pondre Ă  l’objet d’étude La question de l’homme dans les genres de l’argumentation ». Elle a permis de faire rĂ©flĂ©chir les Ă©lĂšves sur la notion d’altĂ©ritĂ©. En voici l’architecture suivie de son explicitation Cette activitĂ© s’est dĂ©roulĂ©e dans la salle de cours traditionnelle. Le professeur avait prĂ©parĂ© au prĂ©alable un document sur lequel figurait juste la flĂšche centrale, figurant le sens de la lecture. Les Ă©lĂšves ont proposĂ© leurs remarques Ă  l’oral, et une fois que celles-ci eurent Ă©tĂ© validĂ©es par l’ensemble de la classe, les hypothĂšses ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es sur le schĂ©ma complĂ©tĂ© par le professeur. MatĂ©riel utilisĂ© le vidĂ©o-projecteur Explicitation du tableau 1. en-dessous de la flĂšche, chaque case correspond Ă  un chapitre du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville. Les titres permettent de repĂ©rer clairement la structure de rĂ©cit enchĂąssĂ©. A et B dialoguent chapitres I et V, en jaune sur un sujet, le Voyage de Bougainville le rĂ©cit enchĂąssĂ©. Au sein de ce rĂ©cit enchĂąssĂ©, un double apparaĂźt en bleu l’entretien de l’aumĂŽnier et d’Orou. Mais un chapitre reste a priori seul en rouge. Les Ă©lĂšves Ă©mettent alors l’hypothĂšse que c’est au lecteur de construire son double, dans le temps qui suivra la lecture. 2. au-dessus de la flĂšche, chaque case correspond aux personnages les personnages Ă©galement rĂ©pondent Ă  ce principe de double symĂ©trique c’est-Ă -dire de reflet inverse. – A est l’apprenti philosophe / B est le philosophe. – Au sein du rĂ©cit enchĂąssĂ©, un Otahitien est toujours en dialogue avec un reprĂ©sentant de la sociĂ©tĂ© occidentale. 3. les Ă©lĂšves se sont rendu compte que ce jeu d’inversion Ă©tait utilisĂ© de façon systĂ©matique par Diderot B est celui qui clĂŽt le chapitre I, mais A clĂŽt le chapitre V, montrant ainsi l’évolution rĂ©flexive de A, grĂące au dialogue, vĂ©ritable cheminement heuristique. 4. Ce jeu de miroirs est Ă©galement valable cette fois-ci pour les lecteurs de l’Ɠuvre il s’agit ici des deux symboles avant et aprĂšs la flĂšche. – avant la flĂšche, c’est-Ă -dire avant le dĂ©but de l’Ɠuvre, le lecteur de l’Ɠuvre a Ă©tĂ© B qui va la faire dĂ©couvrir Ă  A. – aprĂšs la flĂšche, deux nouveaux lecteurs sont annoncĂ©s, les femmes de A et B. La lecture et le dialogue vont recommencer, mais Ă©galement un nouveau dialogue, avec un nouveau jugement ». Les Ă©lĂšves se sont ainsi aperçus que la confrontation des points de vue Ă©tait au centre mĂȘme de l’Ɠuvre, en Ă©tait la dynamique mĂȘme, de façon Ă  ce que le lecteur acquiert une façon de pensĂ©e philosophique, Ă  savoir faire un dĂ©tour par l’Autre pour revenir Ă  soi-mĂȘme de façon plus objective, lucide et consciente. Niveau 1S LycĂ©e Camille Desmoulins – Le Cateau-CambrĂ©sis Annette Deschamps Rappel A l’issue de la lecture intĂ©grale du SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Denis Diderot et dans le cadre d’une sĂ©quence FĂąites parler le miroir » on propose aux Ă©lĂšves de rĂ©flĂ©chir sur la relation Ă  l’autre. Sujet Un lecteur du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville vient d’achever sa lecture. Il pose le livre sur le bord de la cheminĂ©e et se regarde dans le miroir. Mais son reflet soudain lui tourne le dos. Ecrivez ce moment de choc » pendant lequel le lecteur ne se reconnaĂźt plus ». L’extrait video de Blanche-Neige ainsi que La Reproduction interdite de Magritte ont servi de lancement aux Ă©crits d’invention . Voici quelques Ă©crits d’élĂšves Ecrit 1 L’homme dit Oh beau miroir magique au mur qui a la beautĂ© parfaite et pure ? » Le miroir dit Ce n’est pas toi, homme occidental, demande toi, selon toi, est l’Homme parfait. Ouvre les yeux et observe les sociĂ©tĂ©s autour de toi laquelle Ă  ton avis est meilleure que les autres ? RĂ©flĂ©chis sur toi et sur les autres, prends conscience de qui tu es. Tu n’es pas supĂ©rieur aux autre, le Tahitien est ton frĂšre, vous ĂȘtes Ă©gaux malgrĂ© vos diffĂ©rences. La sociĂ©tĂ© dans laquelle tu vis n’est pas pure comme tu le prĂ©tends. Les sociĂ©tĂ©s que tu penses infĂ©rieures Ă  la tienne ont plus ont plus de valeurs morales que les tiennes. Ecrit 2 Homme occidental, je suis le miroir magique, sur cette terre je suis le seul Ă  te montrer qui tu es vraiment ! tu m’as rĂ©veillĂ©! je vois que tu viens de lire le supplĂ©ment au voyage de Bougainville, et que tu te poses de nombreuse questions sur toi maintenant ! je vais essayer de t’aider Ă  te redĂ©couvrir si ton reflet te tourne le dos c’est que tu n’es plus toi-mĂȘme alors qui est-tu maintenant ? Tu te demandes si la sociĂ©tĂ© qui t’entoure est superficiel, si tu n’as pas rejetĂ© les lois fondamentales de la nature, et bien oui , mais si je suis lĂ  Ă  te parler, c’est que tu veux comprendre .Alors commençons, tu te demandes si ce que tu appelles commoditĂ©s de la vie ne sont rien que le vrai bonheur comme la richesse d’un enfant t’est inconnue Ă  cause d’une sociĂ©tĂ© occidentale remplie de lois et dictĂ©e par la religion qui empĂȘche l’Homme de connaĂźtre le vrai bonheur que peut procurer la vie. Regarde au plus profond de toi, et vois la barbarie de notre sociĂ©tĂ© occidentale qui prend des Ăźles Ă  des peuples innocents qui sont en harmonie avec la nature, eux sont plus forts que toi ils ont compris la force que procure la nature comme le vieillard du village de Tahiti que Bougainville dĂ©crit, qui avait une robustesse Ă  toute Ă©preuve. Qu’as-tu appris ici, as-tu appris la vie ? as-tu atteint le bonheur ? Ce livre t’a ouvert les yeux, tu peux commencer ta recherche du bonheur, toi ,qui as enfin compris, tu es A, tu veux comprendre et je suis ton maĂźtre , je te montre le chemin Ă  suivre . Ecrit 3 Non, je ne veux pas, je ne veux plus voir ton dĂ©plaisant reflet, il est devenu pour moi insupportable Ă  regarder, le seul fait de voir un trait de ton visage me rend fou, c’est pour cela que je suis obligĂ© de te tourner le dos. La lecture de ce merveilleux ouvrage t’a fait prendre conscience de la personne que tu es, et de la sociĂ©tĂ© qui t’entoure. Tu t’es rendu compte Ă  quel point tu Ă©tais une immonde crĂ©ature, qui n’accorde aucune importance Ă  autrui. De l’adjectif Ă©goĂŻste » tu Ă©tais le roi, Ă  prĂ©sent tu dois donc changer. Cet Ă©lĂ©ctrochoc ne peut ĂȘtre que bĂ©nĂ©fique pour toi et t’aider Ă  avancer dans cette vie compliquĂ©e que tu as toi-mĂȘme menĂ© pendant toutes ces annĂ©es. Tout cela t’arrive car tu as lu ce livre, ce livre magique posĂ© Ă  cĂŽtĂ© de toi. Ce bouquin a rĂ©ussi Ă  te remettre en question, le violent discours que le vieillard a tenu Ă  Bougainville t’as fait prendre conscience de tous tes sombres dĂ©fauts. Tu t’es mis Ă  la place de Bougainville, tu t’es reconnu en lui, toutes les insultes que le vieillard a prononcĂ©es t’ont touchĂ© personnellement, tu t’es senti blessĂ©, attaquĂ© par ces propos. Tu t’es finalement rendu compte que peut-ĂȘtre, tu ne valais pas mieux que ce bon vieux Bougainville, que toi aussi tu Ă©tais mĂ©prisant envers les autres qui t’entourent. Ecrit 4 LA PRISE DE CONSCIENCE FACE AU MIROIR Ce que tu viens de lire est un reflet de ta sociĂ©tĂ©. N’as-tu pas honte !? Te rends-tu compte de ce que tu es vraiment ? Ce livre a-t-il pu t’apprendre que ta sociĂ©tĂ© ne cherche qu’à dĂ©truire les autres ? Vous qui cherchez Ă  retrouver un endroit similaire Ă  un nouvel Eden .Vous recherchez aprĂšs la perfection mais vous la dĂ©truisez . Ces peuples n’attendent que de partager leur savoir et d’apprendre le vĂŽtre. Ne voudriez-vous pas vivre comme ces Otahitiens, vous qui rĂ©vez d’un paradis sur terre , vous-mĂȘme vous ne respectez pas votre religion, n’as-tu pas vu l’aumĂŽnier qui la trahit avec cette jeune Otahitienne. Tu peux te respecter tout en respectant les autres. Analyse et exploitation du travail d’écriture C’est en passant par le travail d’écriture d’invention que les Ă©lĂšves se sont vĂ©ritablement appropriĂ© cette idĂ©e que la structure d’une Ɠuvre, symbolique, parle et a du sens. C’est en cela qu’elle est efficace sur le lecteur, puisqu’elle l’oblige Ă  superposer sur le discours de l’Ɠuvre un discours propre. Les idĂ©es essentielles relatives au mĂ©canisme intellectuel effectuĂ© implicitement ont pu ĂȘtre mises Ă  jour explicitement dans une sĂ©ance de mise en commun j’avais sĂ©lectionnĂ© ces quatre extraits 1. La surprise, le choc – le dĂ©tour vers une autre image de soi-mĂȘme – la prise de conscience des illusions que l’on peut entretenir au profit d’une vĂ©ritĂ© plus exigeante – le dĂ©tour par l’autre pour finalement se comprendre soi-mĂȘme. Les Ă©lĂšves sont alors armĂ©s pour rĂ©pondre au sujet de dissertation suivant En quoi les Ɠuvres littĂ©raires permettent-elles de construire une rĂ©flexion efficace sur la condition humaine » ? 2. Les Ă©lĂšves ont ainsi pu passer d’une simple rĂ©flexion sur le sens des Ɠuvres Ă  la prise de conscience que cette rĂ©flexion a Ă©tĂ© vĂ©ritablement prĂ©parĂ©e par l’auteur grĂące Ă  l’architecture mĂȘme de l’Ɠuvre. Je voulais ainsi insister sur l’idĂ©e de construction, de tissage d’une Ɠuvre, qui sera utile par la suite pour toutes les autres Ɠuvres littĂ©raires. 3. Les Ă©lĂšves sont alors armĂ©s pour rĂ©pondre au sujet de dissertation suivant En quoi les Ɠuvres littĂ©raires permettent-elles de construire une rĂ©flexion efficace sur la condition humaine » ? 4. Prolongement avec la lecture du texte de l’Anthologie l’Homme qui te ressemble » Niveau 1S LycĂ©e Camille Desmoulins – Le Cateau-CambrĂ©sis Annette Deschamps Objectif pouvoir rĂ©pondre Ă  la problĂ©matique suivante comment la confrontation avec l’Autre peut-elle Ă©clairer ? au sens de faire voir, souligner, montrer, mais Ă©galement au sens philosophique d’éveil Ă  l’esprit critique permettant un retour sur soi. Ce travail proposĂ© aux Ă©lĂšves se situe Ă  la fin de l’étude de l’Ɠuvre intĂ©grale du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot, dans le cadre de l’Objet d’Etude La Question de l’Homme dans les genres de l’argumentation ». Cliquez ici pour accĂ©der au tableau rĂ©capitulatif de l’architecture de cette lecture intĂ©grale, et Ă  son explicitation. ActivitĂ© qui permettra d’entrer dans l’Anthologie et de prĂ©parer la lecture du texte l’Homme qui te ressemble » p 130, qui pourra servir de document complĂ©mentaire. PrĂ©sentation de l’activitĂ© A la fin de l’étude de l’Ɠuvre intĂ©grale, il s’agit de faire prendre conscience aux Ă©lĂšves qu’il y a certes les thĂšmes Ă©voquĂ©s dans le corps mĂȘme du texte, mais Ă©galement une architecture gĂ©nĂ©rale de l’Ɠuvre – toute en effets d’échos et de reflets – qui va Ă©galement gĂ©nĂ©rer du sens, en imprimant la mĂ©moire du lecteur de façon Ă  ce que celui-ci en dĂ©gage lui-mĂȘme un discours rĂ©flexif dans tous les sens du terme L’enjeu de l’activitĂ© intitulĂ©e Faites parler le miroir » est triple – observer l’architecture de l’Ɠuvre de façon Ă  en dĂ©gager une loi » – comprendre les jeux de symĂ©trie opĂ©rĂ©s par l’auteur entre des scĂšnes, mais Ă©galement avec la mĂ©moire et les connaissances du lecteur – enfin comprendre que ce jeu de reflets proposĂ© au lecteur est le point de dĂ©part d’un discours implicite que le lecteur va pouvoir rĂ©aliser au cours de sa lecture, et une fois l’Ɠuvre achevĂ©e rĂ©flexif. L Voici les Ă©tapes proposĂ©es 1. vers une religion universelle, le respect des lois la nature humaine le jeune aumĂŽnier face Ă  la tentation en la personne de Thia extrait Ă©tudiĂ© en Lecture Analytique. L’étude parallĂšle du tableau de Tiepolo, La Tentation de Saint-Antoine, a pu rĂ©vĂ©ler une inversion de tous les codes et rĂ©fĂ©rences culturelles, de façon Ă  ridiculiser le personnage de l’aumĂŽnier en une théùtralisation comique – et non plus dramatique. 2. puis le texte Ă©tudiĂ© en Lecture analytique a Ă©tĂ© mis en parallĂšle avec l’extrait du plaidoyer de Polly Baker Les Ă©lĂšves ont alors observĂ© les jeux de symĂ©trie au bĂ©nĂ©fice des Tahitiens oĂč est la valeur ? OĂč est la morale ? OĂč est finalement le bon sens, le juste et l’injuste ? Cette activitĂ© s’est achevĂ©e par l’étude de la dĂ©finition du terme reflet » selon la dĂ©finition du TrĂ©sor de la Langue française ». Ce que je vois dans mon reflet Ă©tant en rĂ©alitĂ© mon exact inverse, l’Autre est donc moi. L’autre n’est donc qu’une partie de moi, de ce que je suis. Pour ĂȘtre moi-mĂȘme, il faut donc que je regarde l’Autre. Le lien avec l’Autre est ainsi Ă©tabli, rĂ©vĂ©lant les enjeux de la sĂ©quence. L’Autre m’éclaire, parce que c’est moi que je vois Ă  travers lui, dans un mouvement unique indissociable. En conclusion un extrait de Blanche Neige a Ă©tĂ© proposĂ©, en ce qu’il concentre tous les symboles du miroir rĂ©vĂ©lateur de la vĂ©ritĂ©. 3. Les Ă©lĂšves ont ensuite dĂ©terminĂ© la structure de l’Ɠuvre, selon un principe la loi des doubles et des effets de miroir. Les Ă©lĂšves ont repĂ©rĂ© qu’il y avait 5 chapitres, et donc que ce n’était pas un chiffre divisible par deux. Chacun des chapitres a son double, sauf le deuxiĂšme chapitre. C’est donc au lecteur de crĂ©er ce double », en poursuivant ainsi la structure de l’Ɠuvre. 4. Puis en salle pupitre, voici le sujet d’écriture d’invention qui leur a Ă©tĂ© proposĂ©. Magritte, La Reproduction interdite, 1937 Un lecteur du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville vient d’achever sa lecture. Il pose le livre sur le bord de la cheminĂ©e et se regarde dans le miroir. Mais son reflet soudain lui tourne le dos. Ecrivez ce moment de choc » pendant lequel le lecteur ne se reconnaĂźt plus ». L’extrait video de Blanche-Neige a servi de lancement aux Ă©crits d’invention. Voici quelques Ă©crits d’élĂšves Ecrit 1 L’homme dit Oh beau miroir magique au mur qui a la beautĂ© parfaite et pure ? » Le miroir dit Ce n’est pas toi, homme occidental, demande toi, selon toi, est l’Homme parfait. Ouvre les yeux et observe les sociĂ©tĂ©s autour de toi laquelle Ă  ton avis est meilleure que les autres ? RĂ©flĂ©chis sur toi et sur les autres, prends conscience de qui tu es. Tu n’es pas supĂ©rieur aux autre, le Tahitien est ton frĂšre, vous ĂȘtes Ă©gaux malgrĂ© vos diffĂ©rences. La sociĂ©tĂ© dans laquelle tu vis n’est pas pure comme tu le prĂ©tends. Les sociĂ©tĂ©s que tu penses infĂ©rieures Ă  la tienne ont plus ont plus de valeurs morales que les tiennes. Ecrit 2 Homme occidental, je suis le miroir magique, sur cette terre je suis le seul Ă  te montrer qui tu es vraiment ! tu m’as rĂ©veillĂ©! je vois que tu viens de lire le supplĂ©ment au voyage de Bougainville, et que tu te poses de nombreuse questions sur toi maintenant ! je vais essayer de t’aider Ă  te redĂ©couvrir si ton reflet te tourne le dos c’est que tu n’es plus toi-mĂȘme alors qui est-tu maintenant ? Tu te demandes si la sociĂ©tĂ© qui t’entoure est superficiel, si tu n’as pas rejetĂ© les lois fondamentales de la nature, et bien oui , mais si je suis lĂ  Ă  te parler, c’est que tu veux comprendre .Alors commençons, tu te demandes si ce que tu appelles commoditĂ©s de la vie ne sont rien que le vrai bonheur comme la richesse d’un enfant t’est inconnue Ă  cause d’une sociĂ©tĂ© occidentale remplie de lois et dictĂ©e par la religion qui empĂȘche l’Homme de connaĂźtre le vrai bonheur que peut procurer la vie. Regarde au plus profond de toi, et vois la barbarie de notre sociĂ©tĂ© occidentale qui prend des Ăźles Ă  des peuples innocents qui sont en harmonie avec la nature, eux sont plus forts que toi ils ont compris la force que procure la nature comme le vieillard du village de Tahiti que Bougainville dĂ©crit, qui avait une robustesse Ă  toute Ă©preuve. Qu’as-tu appris ici, as-tu appris la vie ? as-tu atteint le bonheur ? Ce livre t’a ouvert les yeux, tu peux commencer ta recherche du bonheur, toi ,qui as enfin compris, tu es A, tu veux comprendre et je suis ton maĂźtre , je te montre le chemin Ă  suivre . Ecrit 3 Non, je ne veux pas, je ne veux plus voir ton dĂ©plaisant reflet, il est devenu pour moi insupportable Ă  regarder, le seul fait de voir un trait de ton visage me rend fou, c’est pour cela que je suis obligĂ© de te tourner le dos. La lecture de ce merveilleux ouvrage t’a fait prendre conscience de la personne que tu es, et de la sociĂ©tĂ© qui t’entoure. Tu t’es rendu compte Ă  quel point tu Ă©tais une immonde crĂ©ature, qui n’accorde aucune importance Ă  autrui. De l’adjectif Ă©goĂŻste » tu Ă©tais le roi, Ă  prĂ©sent tu dois donc changer. Cet Ă©lĂ©ctrochoc ne peut ĂȘtre que bĂ©nĂ©fique pour toi et t’aider Ă  avancer dans cette vie compliquĂ©e que tu as toi-mĂȘme menĂ© pendant toutes ces annĂ©es. Tout cela t’arrive car tu as lu ce livre, ce livre magique posĂ© Ă  cĂŽtĂ© de toi. Ce bouquin a rĂ©ussi Ă  te remettre en question, le violent discours que le vieillard a tenu Ă  Bougainville t’as fait prendre conscience de tous tes sombres dĂ©fauts. Tu t’es mis Ă  la place de Bougainville, tu t’es reconnu en lui, toutes les insultes que le vieillard a prononcĂ©es t’ont touchĂ© personnellement, tu t’es senti blessĂ©, attaquĂ© par ces propos. Tu t’es finalement rendu compte que peut-ĂȘtre, tu ne valais pas mieux que ce bon vieux Bougainville, que toi aussi tu Ă©tais mĂ©prisant envers les autres qui t’entourent. Ecrit 4 LA PRISE DE CONSCIENCE FACE AU MIROIR Ce que tu viens de lire est un reflet de ta sociĂ©tĂ©. N’as-tu pas honte !? Te rends-tu compte de ce que tu es vraiment ? Ce livre a-t-il pu t’apprendre que ta sociĂ©tĂ© ne cherche qu’à dĂ©truire les autres ? Vous qui cherchez Ă  retrouver un endroit similaire Ă  un nouvel Eden .Vous recherchez aprĂšs la perfection mais vous la dĂ©truisez . Ces peuples n’attendent que de partager leur savoir et d’apprendre le vĂŽtre. Ne voudriez-vous pas vivre comme ces Otahitiens, vous qui rĂ©vez d’un paradis sur terre , vous-mĂȘme vous ne respectez pas votre religion, n’as-tu pas vu l’aumĂŽnier qui la trahit avec cette jeune Otahitienne. Tu peux te respecter tout en respectant les autres. Analyse et exploitation du travail d’écriture C’est en passant par le travail d’écriture d’invention que les Ă©lĂšves se sont vĂ©ritablement appropriĂ© cette idĂ©e que la structure d’une Ɠuvre, symbolique, parle et a du sens. C’est en cela qu’elle est efficace sur le lecteur, puisqu’elle l’oblige Ă  superposer sur le discours de l’Ɠuvre un discours propre. Les idĂ©es essentielles relatives au mĂ©canisme intellectuel effectuĂ© implicitement ont pu ĂȘtre mises Ă  jour explicitement dans une sĂ©ance de mise en commun j’avais sĂ©lectionnĂ© ces quatre extraits 1. La surprise, le choc – le dĂ©tour vers une autre image de soi-mĂȘme – la prise de conscience des illusions que l’on peut entretenir au profit d’une vĂ©ritĂ© plus exigeante – le dĂ©tour par l’autre pour finalement se comprendre soi-mĂȘme. Les Ă©lĂšves sont alors armĂ©s pour rĂ©pondre au sujet de dissertation suivant En quoi les Ɠuvres littĂ©raires permettent-elles de construire une rĂ©flexion efficace sur la condition humaine » ? 2. Les Ă©lĂšves ont ainsi pu passer d’une simple rĂ©flexion sur le sens des Ɠuvres Ă  la prise de conscience que cette rĂ©flexion a Ă©tĂ© vĂ©ritablement prĂ©parĂ©e par l’auteur grĂące Ă  l’architecture mĂȘme de l’Ɠuvre. Je voulais ainsi insister sur l’idĂ©e de construction, de tissage d’une Ɠuvre, qui sera utile par la suite pour toutes les autres Ɠuvres littĂ©raires. 3. Les Ă©lĂšves sont alors armĂ©s pour rĂ©pondre au sujet de dissertation suivant En quoi les Ɠuvres littĂ©raires permettent-elles de construire une rĂ©flexion efficace sur la condition humaine » ? 4. Prolongement avec la lecture du texte de l’Anthologie l’Homme qui te ressemble » Acheter SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Denis Diderot d'occasion. chez Flammarion Genre LittĂ©rature 186 pages Paru en 1972 dans cette collection EAN 9782080702524 C'est en 1772, un an aprĂšs la parution du Voyage autour du monde du baron de Bougainville que l'auteur de Jacques le Fataliste imagine de lui donner ce supplĂ©ment», sous la forme d'un dialogue plaisant et malicieux, non dĂ©pourvu d'audace philosophique . On y voit notamment l'aumĂŽnier de l'expĂ©dition invitĂ© par le Tahitien Orou, son hĂŽte, Ă  choisir entre sa femme et ses trois filles celle avec qui il lui plaira de passer la nuit. S'ensuit un vif Ă©change oĂč l'Ă©tat de nature et la libertĂ© des moeurs triomphent aisĂ©ment de nos Conventions. L'affirmation des droits de la Raison, la passion de la connaissance et des dĂ©couvertes, la hardiesse des hypothĂšses philosophiques et morales de l'Ă©crivain, font de ce dialogue Ă©tincelant et allĂšgre un des sommets de la littĂ©rature et de la pensĂ©e des LumiĂšres. Source Le Livre de Poche SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville Publication Auteur Denis Diderot Langue Français Recueil Opuscules philosophiques et littĂ©raires, la plupart posthumes ou inĂ©dites 1789 Intrigue Genre Conte philosophique Nouvelle prĂ©cĂ©dente/suivante Madame de La CarliĂšre Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, ou Dialogue entre A et B sur l'inconvĂ©nient d'attacher des idĂ©es morales Ă  certaines actions physiques qui n'en comportent pas, est un conte philosophique de Denis Diderot Ă©crit en mai 1776[1]. Il paraĂźt pour la premiĂšre fois en volume en avril 1796 — Ă  titre posthume, 12 ans aprĂšs le dĂ©cĂšs de l'auteur — dans un recueil d’Opuscules philosophiques et littĂ©raires, la plupart posthumes ou inĂ©dites. Le texte se prĂ©sente comme une suite au Voyage autour du monde de Louis-Antoine de Bougainville, publiĂ© en 1771. Cela explique que le titre du texte de Diderot comporte bien une majuscule au mot Voyage ». PrĂ©cĂ©dĂ© de Ceci n’est pas un conte et de Madame de La CarliĂšre, il clĂŽt un triptyque de contes moraux rĂ©digĂ©s en 1772[2] qui parut dans la Correspondance littĂ©raire[3]. Cette Ɠuvre a inspirĂ© Ă  Jean Giraudoux la piĂšce de théùtre le SupplĂ©ment au voyage de Cook, créé par Louis Jouvet en 1935. RĂ©sumĂ© Les protagonistes du dialogue de Diderot, A et B, discutent du Voyage autour du monde du navigateur français Louis-Antoine de Bougainville rĂ©cemment paru en 1771. B propose de parcourir un prĂ©tendu SupplĂ©ment qui remet en question certaines prĂ©tendues Ă©vidences Ă©noncĂ©es par Bougainville, premier Français ayant fait le tour du monde. Deux passages de ce SupplĂ©ment sont enchĂąssĂ©s dans la discussion Les adieux du vieillard, et le long Entretien de l'aumĂŽnier et d'Orou. Chapitre 1 Jugement du voyage de Bougainville Au moment oĂč il commence, le dialogue a l'air d'ĂȘtre la suite d'une conversation entre 2 personnages. Ces derniers attendent que le brouillard se lĂšve pour continuer leur pĂ©riple. B est en train de lire le Voyage autour du monde de Bougainville. A, qui n'a pas lu cet ouvrage interroge B sur la personnalitĂ© de Bougainville un homme curieux qui passe d'une vie sĂ©dentaire et de plaisirs au mĂ©tier actif, pĂ©nible, usant et dissipĂ© du voyageur » et sur son voyage, ce qui permet Ă  B de rappeler les grandes Ă©tapes de son pĂ©riple. Ensuite sont Ă©voquĂ©es les difficultĂ©s rencontrĂ©es les Ă©lĂ©ments naturels, les maladies, les dĂ©gĂąts matĂ©riels, la difficultĂ© d'avoir des secours. Puis ce sont des considĂ©rations sur des Ă©vĂ©nements particuliers l'attitude colonisatrice des JĂ©suites au Paraguay et leur expulsion ; la remise en cause du gigantisme des Patagons, tels que les avait dĂ©crits Magellan ; la sagesse et la qualitĂ© de vie des sauvages, tant que leur sĂ©curitĂ© n'est pas en danger ; la prĂ©sentation d'Aotourou, l'OtahĂŻtien qui accompagna Bougainville Ă  Paris et des remarques sur la difficultĂ© de rendre compte des mƓurs europĂ©ennes tant elles diffĂšrent des leurs. Le chapitre se termine par des considĂ©rations d'ordre mĂ©tĂ©orologique le brouillard s'est levĂ©, les deux compagnons vont pouvoir continuer leur balade. Devant la curiositĂ© de A, B l'encourage Ă  lire la suite du rĂ©cit de Bougainville ... tenez, lisez, allez droit aux adieux que fit un des chefs de l'Ăźle Ă  nos voyageurs ... ». Chapitre 2 Les adieux du vieillard Au moment du dĂ©part des EuropĂ©ens, le vieillard, celui qui s'Ă©tait retirĂ© et enfermĂ© dans un mutisme total Ă  l'arrivĂ©e des EuropĂ©ens, figure emblĂ©matique de la sagesse, adresse un discours, d'abord Ă  ses compatriotes il leur reproche de s'Ă©mouvoir du dĂ©part de ceux qu'il considĂšre comme des envahisseurs, leur rappelant que c'est plutĂŽt leur arrivĂ©e sur l'Ăźle qu'il faut dĂ©plorer. Il les met en garde contre leur Ă©ventuel retour, qui serait fatal pour chacun d'eux et il leur prĂ©voit un avenir sombre ... un jour, vous servirez sous eux, aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu'eux. ». Puis il s'adresse Ă  Bougainville, le chef des brigands », avec mĂ©pris. Il le blĂąme de son influence nĂ©faste sur les Tahitiens et fait un portrait machiavĂ©lique des EuropĂ©ens, qui ont eu pour seul but de dĂ©truire leur bonheur. TrĂšs rapidement, le discours se transforme en un Ă©loge de la vie sauvage et un rĂ©quisitoire contre les EuropĂ©ens. Il Ă©numĂšre les diffĂ©rents mĂ©faits causĂ©s par l'expĂ©dition les dĂ©naturer, Ă©veiller en eux la jalousie et la rivalitĂ©, violer leur libertĂ©, voler leurs biens, ne pas les avoir respectĂ©s comme eux-mĂȘmes les avaient respectĂ©s, les pervertir et leur apprendre le mal. Par delĂ  cette accusation, on peut lire une satire de l'attitude des peuples dits civilisĂ©s qui ne sont que des empoisonneurs des nations ». Pour finir, il implore la malĂ©diction pour Bougainville et son Ă©quipage Va, et puissent les mers coupables qui t'ont Ă©pargnĂ© dans ton voyage, s'absoudre et nous venger en t'engloutissant avant ton retour. ». A et B ne commentent pas vraiment les propos du vieillard mais ils s'attardent Ă  justifier la vĂ©racitĂ© du discours. En effet, ce passage n'existe pas chez Bougainville et Diderot, pour donner de la crĂ©dibilitĂ©, feint de supposer que Bougainville a prĂ©fĂ©rĂ© ne pas retenir ce discours pour Ă©pargner les EuropĂ©ens. Comme dans les prĂ©cĂ©dents chapitres, le suivant est annoncĂ©. Enfin B fait rĂ©fĂ©rence Ă  l'aventure de BarrĂ©, cette jeune femme, maĂźtresse de Commerson, qui avait embarquĂ© Ă  Saint-Malo, dĂ©guisĂ©e en homme. Chapitre 3 Entretien de l'aumĂŽnier et d'Orou Le chapitre s'ouvre sur la prĂ©sentation des deux protagonistes Orou, l'hĂŽte, ĂągĂ© de 36 ans, mariĂ© et pĂšre de trois filles Asto, Palli et Thia et fils de Poseidon, et l'aumĂŽnier de l'expĂ©dition, du mĂȘme Ăąge que son hĂŽte. ConformĂ©ment au code de l'hospitalitĂ©, Orou offre une des quatre femmes Ă  l'aumĂŽnier pour agrĂ©menter sa nuit. Devant son refus au nom de sa religion, son Ă©tat, les bonnes mƓurs et l'honnĂȘtetĂ© » s'engage une conversation entre les deux hommes dans un premier temps, Orou invite l'aumĂŽnier Ă  se plier Ă  leurs mƓurs, et convaincu, le jeune jĂ©suite cĂšde Ă  la tentation et accepte de passer la nuit avec Thia, la plus jeune des filles qui n'a ni mari, ni enfants. Le lendemain, Orou demande Ă  l’aumĂŽnier de lui expliquer ce que signifie le terme religion ». Il expose la conception chrĂ©tienne du monde, Ɠuvre d'un Dieu tout-puissant, Ă©ternel et invisible et le code moral chrĂ©tien dictĂ© par Dieu, lĂ©gifĂ©rant ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est permis et ce qui est interdit. Orou, dans une longue rĂ©plique, dĂ©montre au jĂ©suite que les principes divins sont contraires Ă  la Nature et Ă  la Raison. Pour lui, l'homme n'appartient Ă  personne. Il remet en cause le fondement et l'existence des lois morales, sociales et juridiques. Orou fait preuve de bon sens et affirme n'avoir qu'un dessein faire le bien et respecter la nature. La discussion se poursuit, l'aumĂŽnier interroge Orou sur la question du mariage. La dĂ©finition qu'il en donne est en tout point conforme Ă  l'esprit de nature le consentement d'habiter une mĂȘme cabane, et de coucher dans un mĂȘme lit, tant que nous nous y trouvons bien ... ». Ce qui importe c'est le fruit de l'union et Orou explique avec enthousiasme le culte de la maternitĂ© et plus une fille a d'enfants, plus elle est convoitĂ©e. La vraie richesse de l'Ăźle, ce sont les enfants, et tout naturellement la conversation s'attarde sur les rituels des enfants avant qu'ils aient atteint l'Ăąge nubile, rituels diffĂ©rents selon qu'ils sont filles ou garçons. Ces rituels doivent ĂȘtre strictement observĂ©s sous peine d'ĂȘtre punis par la communautĂ©. A interrompt la prĂ©tendue lecture linĂ©aire du livre de Bougainville pour s'attarder sur une note en marge du texte, un commentaire de l'aumĂŽnier sur la sagesse de cette conception du mariage qui respecte la libertĂ© de chacun. Comme dans le chapitre prĂ©cĂ©dent, Diderot feint de justifier la vĂ©racitĂ© des propos et prĂ©texte la censure de la bonne morale europĂ©enne pour justifier l'absence de ce passage dans le rĂ©cit du navigateur. A et B se livrent Ă  une digression et Ă©voquent une anecdote contemporaine, l'aventure malheureuse de Polly Baker. Cette jeune fille, mĂšre hors du mariage est punie par la loi. B rapporte un extrait de sa dĂ©fense, mettant en Ă©vidence que son Ă©tat ne rĂ©sulte que de l'infamie des hommes qui profitent d'elle sans pour autant en assumer les consĂ©quences, en toute logique, ce sont eux qui devraient ĂȘtre punis. Miss Polly Baker, Ă  la suite d'un discours argumentatif solidement construit et prĂ©cis, parvient Ă  Ă©viter toute punition. Chapitre 4 Suite de l'entretien de l'aumĂŽnier avec l'habitant d'OtahĂŻti Ce chapitre reprend la conversation entre Orou et l'aumĂŽnier au point oĂč elle en Ă©tait restĂ©e juste avant la digression sur le cas de Miss Baker. La ponctuation mettait d'ailleurs en Ă©vidence cette interruption du discours Tu l'as dit
 » et tout Ă  fait logiquement Orou poursuit son tĂ©moignage sur la conception du mariage Ă  Tahiti et l'Ă©loge de la maternitĂ©. La libertĂ© sexuelle est telle que les notions d'inceste et d'adultĂšre n'existent pas. Si une fille trop laide n'a pas de mari, c'est un devoir pour son pĂšre de la rendre mĂšre. Si une mĂšre n'attire plus de prĂ©tendants, c'est lui rendre hommage et la respecter pour un fils que de partager son lit. L'aumĂŽnier interroge Orou sur le libertinage amoureux, c'est-Ă -dire sur les transgressions des rituels qui rĂ©gissent les attitudes et les devoirs des enfants avant l'Ăąge de la pubertĂ©. Les femmes sont identifiables Ă  la couleur de leur voile et chacune doit respecter les lois qui rĂ©gissent le voile, sinon, il y a sanction le voile blanc dĂ©signe la jeune fille vierge avant la pubertĂ©, si elle se laisse sĂ©duire, elle est mise Ă  l'Ă©cart dans la cabane paternelle ; le voile gris dĂ©signe la jeune fille momentanĂ©ment empĂȘchĂ©e de procrĂ©er ; le voile noir dĂ©signe les femmes qui ont passĂ© l'Ăąge de la mĂ©nopause ou celles qui sont stĂ©riles. Si malgrĂ© tout elles s'adonnent aux plaisirs de l'amour, elles sont exilĂ©es ou elles deviennent esclaves. Ces pratiques insistent sur le fait que l'acte sexuel a pour but premier la procrĂ©ation. La fin de cet entretien est un jugement sans appel sur le ridicule et le non-sens du vƓu de stĂ©rilitĂ© », contraire Ă  la nature, prononcĂ© par les religieux catholiques. Chapitre 5 Suite du dialogue entre A et B A et B approuvent les mƓurs tahitiennes et remettent en cause la civilisation qui assujettit les hommes Ă  des lois artificielles, arbitraires et contradictoires. Puis ils revisitent les conventions de la vie amoureuse instituĂ©es par le code civil et le code religieux au regard du code de la nature le mariage, la galanterie, la coquetterie, la constance, la fidĂ©litĂ©, la pudeur. La conversation se poursuit sur les consĂ©quences dĂ©sastreuses des lois policĂ©es et sur un rĂ©quisitoire Ă  l'encontre des sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes en refusant de suivre les lois de la nature, l'homme est devenu malheureux, il s'est imposĂ© des obstacles, il est la source mĂȘme de ses malheurs. B rĂ©sume la misĂšre de la condition de l'homme civilisĂ© Il existait un homme naturel on a introduit au-dedans de cet homme un homme artificiel ; et il s'est Ă©levĂ© dans la caverne une guerre continuelle qui dure toute la vie. TantĂŽt l'homme naturel est le plus fort ; tantĂŽt il est terrassĂ© par l'homme moral et artificiel. » La discussion entre A et B s'arrĂȘte avec le retour du beau temps, et la perspective de la poursuite de leur promenade. Analyse La forme Ce texte prĂ©sente toutes les caractĂ©ristiques du style de Diderot et du dialogue philosophique du XVIIIe siĂšcle. Ce SupplĂ©ment est ainsi l'un des textes les plus reprĂ©sentatifs de son auteur et de son temps dialogue entre deux anonymes A et B structure complexe rĂ©cits enchĂąssĂ©s suite ou complĂ©ment imaginaire Ă  un texte rĂ©el mise en abyme Le fond À travers l'Ă©vocation d'une sociĂ©tĂ© tahitienne utopique, Diderot met en question les principes qui rĂ©gissent l'organisation de la sociĂ©tĂ© le droit naturel, les lois, Dieu, la morale, la nĂ©cessitĂ©. Il distingue surtout deux origines Ă  ces principes l'une abstraite et peu adaptĂ©e, l'autre induite par le bonheur concret et les besoins de la sociĂ©tĂ©. Pour lui, la loi naturelle est la seule loi qui est indiscutable. Il remet en cause les autres lois fondamentales en les mettant en parallĂšle avec ce qui se passe dans la nature. Deux grandes idĂ©es sont en question l'origine rĂ©vĂ©lĂ©e de la moralitĂ© et le caractĂšre universel de la morale. Les deux contes qui complĂštent la trilogie mettent ces thĂšmes en perspective. Notes et rĂ©fĂ©rences ↑ MichĂšle Duchet, Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville" et la collaboration de Diderot Ă  L'Histoire des deux Indes » », sur 1961 ↑ Diderot indique la fin de sa rĂ©daction dans une lettre Ă  Melchior Grimm datĂ©e du 23 septembre 1772. ↑ Pour les dĂ©tails concernant ce triptyque, nous renvoyons Ă  la prĂ©sentation qui en est faite dans l’article consacrĂ© au premier volet, Ceci n’est pas un conte. Voir aussi Liens externes L'intĂ©gralitĂ© du texte gratuit, libre de droits KE Tunstall, 'Sexe, mensonges et colonies Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville', article dans LittĂ©ratures classiques, 16 2009 Une analyse Portail de la philosophie Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville ou Dialogue entre A et B sur l'inconvĂ©nient d'attacher des idĂ©es morales Ă  certaines actions physiques qui n'en comportent pas, est un roman philosophique de Diderot. Écrit en 1772 et publiĂ© pour la premiĂšre fois en volume en 1796 Ă  titre posthume dans un recueil de d'Opuscules philosophiques et littĂ©raires, la plupart posthumes ou inĂ©dites. Intrigue[] Chapitre 1 Jugement du voyage de Bougainville[] Les deux personnage attendent que le brouillard se lĂšve pour continuer leur pĂ©riple. Le personnage B est train de lire le Voyage autour du monde de Bougainville. Le A, qui n'a pas lu cet ouvrage, pose des questions Ă  B sur la personnalitĂ© de Bougainville et sur son voyage, ce qui permet Ă  B de rappeler les grandes Ă©tapes de son pĂ©riple. Ensuite ils Ă©voquent les Ă©lĂ©ments naturels, les maladies, les dĂ©gĂąts matĂ©riels, la difficultĂ© d'avoir des secours, puis ils parlent de l'attitude colonisatrice des JĂ©suites au Paraguay et leur expulsion ; la remise en cause du gigantisme des Patagons, la prĂ©sentation d'Aotourou, l'OtaĂŻtien qui accompagna Bougainville Ă  Paris et des remarques sur la difficultĂ© de rendre compte des mƓurs europĂ©ennes tant elles diffĂšrent des leurs. Une fois le brouillard levĂ©, ils continuent de se balader. B propose Ă  A de lire le SupplĂ©ment du voyage. Chapitre 2 Les adieux du vieillard[] Un vieillard, figure emblĂ©matique de la sagesse, qui s'Ă©tait retirĂ© et enfermĂ© chez lui lors du sĂ©jour des EuropĂ©ens, sort lors de leur dĂ©part. Il s'adresse Ă  son peuple leur disant qu'il faut dĂ©plorer l'arrivĂ©e de ces envahisseurs et non leur dĂ©part. Puis, il blĂąme Bougainville le chef des brigands », avec mĂ©pris, lui reprochant d'avoir apportĂ© le vice. Il critique les mƓurs des EuropĂ©ens civilisĂ©s » et les compare Ă  celles, sages, des OtaĂŻtiens sauvages ». Enfin, il maudit Bougainville et son Ă©quipage, souhaitant que leurs navires fassent naufrage. A et B ne comprennent pas vraiment le discours du vieillard mais ils s'attardent Ă  justifier la vĂ©ritĂ© du discours. En effet, ce passage n'existe pas chez Bougainville et Diderot, pour donner de la crĂ©dibilitĂ©. Chapitre 3 Entretien de l'aumĂŽnier et d'Orou[] B raconte Ă  A, les Ă©vĂ©nements entre l'aumĂŽnier qui logea chez l'OtaĂŻtien Orou, ĂągĂ© de 36 ans, mariĂ© de trois fille Asto, Palli et Thia. Celui-ci offre Ă  son invitĂ© aprĂšs le repas, sa femme et ses trois filles dans le but que l'aumĂŽnier en choisisse une et la fasse devenir mĂšre selon les coutumes otaĂŻtiennes. Mais l'aumĂŽnier refuse en accord avec les principes de sa "religion", son "Ă©tat", ses "bonnes mƓurs" et son "honnĂȘtetĂ©". Les deux individus discutent alors des coutumes otaĂŻtiennes, des relations hommes/femmes, de la religion et de l'Etat de l'aumĂŽnier. Le lendemain, Orou en vient Ă  critiquer le mode de vie des EuropĂ©ens qui doivent obĂ©ir Ă  Dieu, aux magistrats et au prĂȘtres Ă  la fois, mais qui ne font pas et ne sont pas chĂątiĂ©s. Ensuite A et B Lisent en marge les qualitĂ©s d'une bonne femme fĂ©conde en OtaĂŻti. Enfin, A et B Ă©voquent l'histoire de Miss Polly Baker qui se retrouve enceinte pour la cinquiĂšme fois hors mariage. Suite Ă  son argumentation sur la culpabilitĂ© des hommes, elle Ă©chappe Ă  son amende. Chapitre 4 Suite de l'entretien de l'aumĂŽnier avec l'habitant d'OtaĂŻti[] L'aumĂŽnier et Orou continue d'en apprendre davantage sur la culture de l'autre. Ils discutent du libertinage, d'inceste, d'adultĂšre, de la valeur d'un enfant en OtaĂŻti et celle des biens en Europe, puis de la position de moine de l'aumĂŽnier. Orou critique celle-ci oĂč les moines se sont soumis Ă  des contraintes pour des raisons floues, serment qu'ils ne respectent pas. Enfin, l'aumĂŽnier raconte qu'il cĂšde aux trois filles et Ă  la femme d'Orou. Chapitre 5 Suite du dialogue entre A et B[] A et B comparent le mode de vie otaĂŻtien et europĂ©en et critiquent la sociĂ©tĂ© europĂ©ennes et ses lois sans fondement et contradictoires. Ils se demandent si le mariage, la galanterie, la coquetterie, la constance, la fidĂ©litĂ© et la pudeur sont des principes de la nature et finissent par s'interroger sur leur propre sociĂ©tĂ©. Ils se demandent si l'homme sauvage » n'est pas meilleur que l'homme des villes ». La conversation se poursuit sur les consĂ©quences dĂ©sastreuses des lois policĂ©es et sur un rĂ©quisitoire Ă  l'encontre des sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes en refusant de suivre les lois de la nature, l'homme est devenu malheureux, il s'est imposĂ© des obstacles, il est la source mĂȘme de ses malheurs. Le chapitre se termine sur leur volontĂ© de revenir aux lois de la Nature. Puis, comme le brouillard est tombĂ©, ils prĂ©voient dĂ©jĂ  ce qu'ils feront aprĂšs dĂźner. Personnages[] A et B deux amis que le mauvais temps empĂȘche de sortir. B est celui qui a lu le rĂ©cit de Bougainville et le SupplĂ©ment Ă  ce rĂ©cit mise en abyme » le supplĂ©ment en question est celui que nous sommes en train de lire. Ce sont deux philosophes des LumiĂšres curieux, intĂ©ressĂ©s par les dĂ©couvertes scientifiques ou gĂ©ographiques. Ils aiment Ă  raisonner et Ă  dĂ©battre, se passionnent pour les diffĂ©rences entre civilisations, s’interrogent sur l’état de nature et le rĂŽle de la sociĂ©tĂ©. A semble d’abord en retrait par rapport Ă  B c’est lui qui pose les questions, qui n’a pas les connaissances de B qui dirige le dĂ©bat. Le Vieillard il apparaĂźt rĂ©ellement dans le rĂ©cit de Bougainville oĂč il se montre indiffĂ©rent Ă  l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens, silencieux. Diderot va s’emparer de ce personnage pour en faire le porte-parole des adversaires de la colonisation. Ce personnage s’exprime avec toute l’éloquence d’un EuropĂ©en... L’humour de Diderot qui attribue cette aisance rhĂ©torique Ă  la traduction est ici bien prĂ©sent. Ce sont bel et bien les idĂ©es de Diderot que dĂ©fend ici le vieillard on retrouve cette accusation dans d’autres Ă©crits de l’auteur le compte-rendu qu’il avait fait du rĂ©cit de Bougainville ou dans Histoire des Deux Indes qu’il a Ă©crit ne collaboration avec l’abbĂ© de Raynal. L'AumĂŽnier il y avait effectivement un aumĂŽnier dans l’expĂ©dition menĂ©e par Bougainville mais celui du livre est une invention de Diderot. C’est un ĂȘtre simpliste, incapable de rĂ©sister Ă  l’éloquence d’Orou. Il est aussi comique dans son comportement mais il sait s’adapter Ă  la situation et ĂȘtre moine en Europe, sauvage en OtaĂźti » Orou ce personnage est sans doute inspirĂ© d’Aotourou, le Tahitien que Bougainville avait amenĂ© avec lui en Europe mais lĂ  encore, Diderot se sert d’une rĂ©alitĂ© pour imaginer tout autre chose. Ainsi Orou est, tout autant que le vieillard, un maĂźtre de la rhĂ©torique et lui aussi, dĂ©fend des idĂ©es de Diderot critique contre l’Église, la religion, dĂ©fense du bien gĂ©nĂ©ral qui doit l’emporter sur le bien particulier, plaidoirie pour l’état de nature, critique des prĂ©jugĂ©s, critique des contradictions de la sociĂ©tĂ© europĂ©enne. Mais contrairement au vieillard, c’est un homme de dialogue. Polly Baker ce personnage est inspirĂ© de Benjamin Franklin qui avait imaginĂ© cette femme afin de dĂ©fendre les jeunes filles sĂ©duites. Dans le livre, elle n’a qu’un rĂŽle secondaire mais montre que la loi qui condamne les filles-mĂšres en raison de leur mauvaise conduite » est mauvaise pour les individus autant que pour l’état, c’est Ă  nouveau une illustration du sous-titre. Son histoire permet d’autre part d’opposer la civilisation saine de Tahiti aux erreurs de la civilisation occidentale. ThĂšmes abordĂ©s[] LibertĂ© sexuelle, mariage et morale dĂ©bat dont on peut voir des exemples dans les romans libertins de ce siĂšcle Enfant et sociĂ©tĂ© ne pas oublier que l’intĂ©rĂȘt pour l’enfant en tant que personne et son Ă©ducation sont des sujets qui intĂ©ressent les hommes de cette Ă©poque, et c’est nouveau. PropriĂ©tĂ© et partage autre thĂšme qui intĂ©resse l’époque. MĂ©faits de la colonisation thĂšme lui aussi en dĂ©bat et que Diderot aborde dans l’Histoire des Deux Indes. Nature et sociĂ©tĂ© les avis sont partagĂ©s ; Voltaire estime que la sociĂ©tĂ© est utile Ă  l’homme ; Rousseau pense qu’elle le pervertit. Ici, Diderot met en Ă©vidence le caractĂšre paradoxal des lois qui s’imposent Ă  l’homme en sociĂ©tĂ©. Religion le SupplĂ©ment tend Ă  montrer que la religion et ses prĂ©ceptes sont nuisibles Ă  l’individu, Ă  la sociĂ©tĂ© et au bien en gĂ©nĂ©ral, parce qu’elle va Ă  l’encontre de la nature. Bonheur autre thĂšme important dans les dĂ©bats de l’époque Madame du ChĂątelet, Discours sur le bonheur, liĂ© ici Ă  l’état de nature et Ă  l’utopie de Tahiti alors que les lois contradictoires de l’Europe empĂȘchent l’homme d’ĂȘtre heureux. Le Bon Sauvage depuis Montaigne, thĂšme qui attire. VidĂ©othĂšque[] Mise de scĂšne de DaniĂšle IsraĂ«l au Théùtre de la Madeleine Troyes en 2011 Sources[] ↑ 1,0 et 1,1 PremiĂšre Ă©dition française - Notice BnF Navigation[] XVIIe◄ â–șXIXe ƒUVRES DU XVIIIe SIÈCLE Romans Français Candide 1759 ‱ Les Liaisons dangereuses 1782 ‱ Jacques le Fataliste et son MaĂźtre 1796 Nouvelles & Contes Français Zadig 1748 ‱ MicromĂ©gas 1752 ‱ SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville 1796 Théùtre Français Le Jeu de l'amour et du hasard 1730 ‱ Le Barbier de SĂ©ville 1775 ‱ Le Mariage de Figaro 1784 ‱ La MĂšre coupable 1792 Essais Français L'EncyclopĂ©die 1751-1772

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